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La devise de la confrérie


Les deux pieds dans la terre et le verre à la main ! ne fut pas retenu comme devise par notre confrérie, mais, tel un grain de sable dans une huitre perlière, donna naissance à notre serment d’allégeance.

Quelqu’un proposa alors Nihil serium, nam omnia brevia sunt (Rien n’est sérieux, car rien ne dure). Ce ne fut pas retenu, non seulement parce que nous entendions bien prendre très au sérieux et notre vigne et notre confrérie, mais encore parce que nous comptions bien que, dans les siècles à venir, les descendants de nos arrière-neveux jusque bien au-delà de la soixante-dix-septième génération cultiveraient encore avec amour cette vigne que l’on venait de planter à Sucy.

Pour autant on ne retint pas Ad vitem æternam ! (Qu’à jamais vive notre vigne !). On lui préféra Nil serium, nisi ioca dont nous avons déjà parlé, il y a quelques années, dans le numéro 38 de l’Aviseur :

« Un passe-temps plaisant, pris
au sérieux à plusieurs, nous semble
un bon antidote contre les maux
qui nous assaillent et peut nous
aider à mieux vivre. Certes nous
savons bien que notre vigne n’est
qu’un passe-temps, notre confrérie,
qu’un jeu et toutes nos activités, que
des amusements. Mais pour autant
ce que nous faisons, nous tenons à
le bien faire »

Mais cette devise a malheureusement un gros défaut : nous ne lui avons pas encore trouvé une traduction, ou une paraphrase, vraiment adéquate. Peut-être pourrait-on donc proposer que quiconque saurait rendre en français, sous une forme ramassée et percutante, la teneur et la richesse de notre devise reçoive à vie du Grand Conseil chapitral le titre de Grand Truchement.