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LA CONFRERIE DES COTEAUX DE SUCY EN BRIE
JANVIER 1999 – DECEMBRE 2001



Le 24 janvier 1999, c’est la Saint Vincent. Lors du Chapitre Exceptionnel un nouveau Grand Maître, le cinquième, prend ses fonctions et deux confrères prennent l’habit.

Hélas le début de l’année est endeuillé par le décès de l’une de nos sœurs : Antoinette Verrière, notre Grand Vaisselier, qui est la première des membres du Conseil Chapitral à nous quitter.

L’hiver et son cortège de misère se poursuit… Vivement le printemps !

Il finit par venir et se terminèrent alors les travaux effectués pendant l’hiver : le nouveau pressoir fut installé dans la salle du rez-de-chaussée avec un système d’évacuation du moût par tuyaux jusqu’aux cuves du sous-sol. Mais pendant que certains travaillaient « dur », d’autres pensaient « fort » et imaginaient que dans le prolongement de cette salle pourrait être crée une galerie d'exposition… On sait rêver sans limite à la Confrérie… Mais on en reparlera plus tard.


Le 2 mai 1999 nous sommes invités à participer à la Foire de Paris où est organisée, à l’instar de Monsieur Duru, un sucycien, une dégustation des vins franciliens. Le sucy 1998 y est apprécié. Pareillement le 19 juin, dans les caves du château pour sa présentation officielle et le 20 juin, pour la Saint-Jean où, au cours du chapitre exceptionnel, nous intronisons notre ami Paul Schmid, le Président du Club des Amis du vin de Bietigheim. Enfin le 26 juin, nous présentons notre vin sur le marché de Sucy. Il était temps d’arrêter, nous aurions risqué de ne plus en avoir…

Au cours de l’été nous sommes frappés par une terrible nouvelle : Roger Angelvy, l’un de nos plus anciens et fidèles membre décède. Celui qui lui rend hommage dans l’AVISEUR de décembre 1999 dira de lui : « Il était toujours prêt, toujours volontaire, il était gai, Il était fort, on n’oubliera pas son tempérament lorsqu’il labourait les sillons, sifflotant en descendant et pestant quand il fallait remonter. Les travaux à la vigne sont tristes, Roger, depuis que tu n’es plus là »

Il faut cependant faire la fête lors de celles de Sucy et notamment le 26 septembre pour la fête des associations à l’issue de laquelle, de façon impromptue nous intronisons Fabienne Thibault qui, enthousiasmée, nous propose un jumelage avec la Confrérie du cassoulet de Castelnaudary, qui n'aboutira pas.

Malgré une sévère attaque d’oïdium et une tempête de grêle dont les dégâts sont limités grâce à des traitements rapides. et appropriés ont lieu les 8 et 9 octobre les treizièmes vendanges : Beau temps, grosse affluence de vendangeurs, belle récolte : 1350 litres de moût titrant 11°.

Le 26 décembre, notre vigne est épargnée par la tempête du siècle, seuls quelques arbres du terrain de convivialité ont été abattus. Merci Saint-Vincent et Saint-Martin nos saints protecteurs.

Le 22 janvier 2000 nous participons nombreux à la Saint-Vincent de Champlitte et le 30 janvier se déroule la nôtre, dans la même liesse que les années précédentes, à cette occasion, trois nouveaux dignitaires prennent la robe.

Le début de l’année est consacré au règlement de nombreux problèmes administratifs relatifs à l’occupation de nos locaux dans le fort, la déclaration officielle de notre vigne et de son statut culturel, les déclarations de récolte, etc…

En mars, nous officialisons la création d’une galerie d'exposition et lançons des appels aux dons pour récupérer des objets pour y être exposés. (Encore un rêve qui va se réaliser).

Pendant la même période reprennent les joyeuses corvées à la vigne et notamment la plantation d’arbres pour remplacer ceux abattus lors de la tempête de décembre. Puis le 17 juin a lieu la désormais traditionnelle présentation du vin de Sucy (1999) au cours de laquelle une foule (160 personnes) se presse dans les caves du château, et la Saint-Jean qui suit et à nouveau, le 24 juin, la dégustation sur le marché de Sucy. Tout baigne… Comme disait l’un d’entre nous, et l’on se prend encore à rêver : la création d’un site Internet. N’importe quoi…

Au cours de la période 1999-2000 deux incidents perturbent la vie de la Confrérie : en été des squatters s’installent la nuit sur le terrain de convivialité et la clé des toilettes du fort disparait. Les enquêtes en cours n’ont toujours pas abouti.

Le printemps avait bien fini. « Tout baigne » disait l’un d’entre nous ! Hélas l’été commence bien mal. Le 2 juillet nous subissons une importante chute de grêle : de nombreux sarments sont couchés et beaucoup de grains sont éclatés. Il faut donc organiser, bien que la période de vacances ne s’y prête pas de nombreuses interventions sur les terrains pour les remettre en état. Peu après nous devons faire face à une sévère attaque de mildiou, mais des traitements rapides et appropriés nous laissent cependant espérer une belle vendange. A cette période, également, le clos est vandalisé, bris de mobilier, de matériel, et dépôt de détritus.

Le 24 août, une bien pénible nouvelle nous parvient. Notre ami Désiré VERRIERE, notre doyen, est décédé. Il rejoint ainsi, dans les vignes du Seigneur, son épouse vénérée Antoinette, décédée en 1999. Les deux étaient très unis et très actifs au sein de la Confrérie. Ils nous manqueront bien. Mais heureusement une nouvelle, peu après, nous réjouit : le vin de Sucy était présent aux journées mondiales de la Jeunesse à Rome où il a participé à la cérémonie d’offrandes lors de la messe pontificale.

Arrive ensuite le mois de septembre toujours riche en évènements. Ban des vendanges, offrande à Saint Martin, Foire à la Brocante, Fête des associations Défilés en ville avec nos amis de la musique municipale, nombreuses dégustations et adhésions sur nos stands. En sus de ces traditionnelles manifestations est organisé le 29 une très lourde (mais toujours joyeuse) corvée pour mettre en place une grille pour protéger les vitrages (vandalisés également) et les accès à notre futur musée au fort de Sucy.

Enfin, le 30 nous participons pour la première fois à la Foire aux vins du magasin LECLERC de Bonneuil et nous y intronisons le directeur : Monsieur Frédéric Bonaparte, lointain parent de l’empereur du même nom ; et le Grand Maître de l’époque se lance dans une éloge époustouflante composée de jeux de mots avec des noms de maréchaux ou lieux de batailles napoléoniennes (disponible sur demande auprès de la rédaction). Depuis, cette collaboration, ce partenariat, doit on plutôt dire, n’a jamais cessé. Le magasin LECLERC Nous aide régulièrement lors de nos manifestations.

Le 5 octobre a lieu à SURESNES le lancement officiel de l’association VFR (Vignerons Franciliens Réunis) à laquelle nous n’adhérons pas. Il faut tout de même reconnaître leur excellente initiative de publier une carte des vignes d’Ile de France avec mention des vins produits.

Le 15 ont lieu les 14èmes vendanges : Grande affluence malgré un temps maussade. Nous récoltons 14 hectolitres de moût, qui donneront 1250 litres de vin titrant 11°. La récolte est saine malgré les nombreux problèmes rencontrés pendant l’été. La journée se terminera par un gigantesque cassoulet partagé avec des vendangeurs bénévoles qui ont souhaité se joindre à nous.

A peine cette importante opération terminée, nous participons en nombre (19 confrères), le 21 au VII° symposium organisé par les Compagnons d’Hirminon à Combs-la-Ville. Très belle réussite. Au cours du défilé nous « embarquons » une agent de police…Notre vin obtient au concours des vins d’Ile de France une médaille d’argent pour son millésime 1988 : Le Maître de chai est aux anges (et nous aussi).

Le 24, enfin, nos déposons auprès de l’ONIVINS notre dossier de demande officiel de vigne culturelle qui sera validé plus tard par le Ministère de l’Agriculture.

Le 17 novembre, à la demande de la Direction de la Maison de Retraite de la Cité Verte, quelques représentants de la Confrérie y animent la fête du Beaujolais Nouveau, ce fut très apprécié.

Nous voici en 2001 ! Le 22 janvier nous sommes en nombre à Champlitte et le 28 la traditionnelle Saint-Vincent revêt cette année un faste exceptionnel : 200 partici-pants, ambiance chaleureuse tout au long de la journée.

Pendant l’hiver les travaux du futur « musée » continuent allègrement, il est notamment procédé à la pose du carrelage et d’une porte extérieure blindée Il semblerait que l’idée lancée l’an dernier soit en voie d’être réalisée… Et en attendant d’avoir notre propre site Internet, nous disposons d’un espace dans celui de la ville.

Le printemps de retour de nombreuses joyeuses corvées ont lieu sur la vigne : taille, arcure, désherbage, lutte contre l’envahissement du clos par de l’ail sauvage, ou dans les caves, mise en bouteille du sucy 1999, poursuite de l’aménagement du musée.

Le 13 mai, pour inciter les membres qui ne participent qu’occasionnellement aux travaux de la vigne il est organisé une journée continue entrecoupée d’un Méchoui. Très nombreuse participation (49 personnes !) et travail efficace le matin, mais beaucoup eurent du mal à reprendre le travail après le repas…

Cette année, la Saint-Jean est fêtée en grandes pompes. C’est le week-end de l’Europe et de la présentation du sucy 2000. A millésime exceptionnel, fête et agapes exceptionnelles. C’est également l’occasion d’organiser une grande fête du jumelage avec nos amis allemands des freunds der wine de Bietigheim et anglais des wine-makers de Surrey-Heath.

Du 14 au 17 juin 24 amis sont accueillis et festivités, visites, dégustations, réceptions officielles et privées se succèdent et se terminent par le traditionnel pique nique de la Saint- Jean en bordure de nos vignes. Certains dit-on alors eurent du mal à retourner vers les mini-bus chargés de les raccompagner… Pour les confrères aussi, ce fut difficile de faire la vaisselle, de tout ranger et nettoyer. Heureusement Juillet était en vue et un repos bien mérité se profilait à l’horizon pensaient-ils, oui, pensaient-ils….

Après un printemps bien chargé, nous terminions le XVIII° épisode de la saga par ces mots : « Heureusement Juillet était en vue et un repos bien mérité se profilait à l’horizon, pensait-on ». Mais l’été ne fut pas si calme que ce que l’on pouvait espérer : La météo fut catastrophique, entrainant de sévères attaques de mildiou qui nécessitèrent de nombreuses séances de traitement sur la vigne.

Celles-ci s’interrompirent heureusement, à la mi-septembre, pour les traditionnelles fêtes de Sucy : Ban des Vendanges, Foire à la brocante et Fête des Associations, mais reprirent à la fin du mois ce qui nous obligea d’avancer la vendange prévue le 14 au 7 octobre. La récolte, contrairement à ce que l’on aurait pu craindre ne fut pas catastrophique, on récolta 900 litres qui finiront par titrer 11.5°.

Dans le courant de l’automne le musée se remplit (il est même question de nommer un Grand Conservateur). On réaménage le cellier pour augmenter sa contenance. On réfléchit à Cocorico et on propose de privilégier l’adhésion de vignes locales à celle de confréries non vineuses. Le 15 décembre nous accueillons trente-cinq nouveaux adhérents dans nos caves.

En cette fin d’année, on parle parité au sein du Conseil Chapitral, et l’un d’entre-nous écrira dans l’Aviseur N° 33 : « Parité : tout à fait. Les consœurs sont moins nombreuses que les confrères - ce que chacun regrette dans le silence de sa charge – mais qu’à cela ne tienne, le Grand Conseil Chapitral, afin de rétablir l’équilibre, les encourage à travailler plus et les autorise à boire avec une plus petite modération ».